El Ksiba – Imilchil – Tagoudit – Tounfit – El Ksiba
Vendredi 5 Novembre, au programme, une petite boucle de route d’environ 280 kms.
Dans les faits : 358 kms dont environ
- 150 kms de route à chèvre
- 150 kms de route défoncée recouverte de terre, de 3cm de gravier, de trou de plus de 30cms de profonds, …
- 60 kms de bonne piste roulante (montée, descente, virage, terre, gros gravats, gué, …)
J’avais donc décidé le matin d’aller voir Bassou et de revoir la fameuse vallée que j’avais fait avec Brice et Hervé en 2006 et dans laquelle nous avions été obligé de bivouaqué à cause de la destruction de plusieurs parties de la piste.
J’ai revu Bassou, il n’a pas changé, juste un peu vieilli, comme moi. Son auberge a grandi, tout comme Imilchil qui a bien changé. (photo P1020660X)
Imilchil était au carrefour d’une route et de deux pistes et maintenant, au carrefour de trois routes. L’économie s’est développée. Il y a maintenant une station essence, un vrai garage qui fait de la voiture au camion, plusieurs hôtels, …
La seule chose qui manque encore à Imilchil, est sa notoriété au niveau du tourisme de montagne … mais sa devrait venir. Imilchil reste encore une ville agréable ou le touriste n’est pas agressé en permanence.
Direction Tagoudit : notre fameuse piste n’existe plus ! Elle a été remplacée par une route qui navigue entre plusieurs vallées. Tout le long du trajet, j’ai essayé de retrouver le lieu de notre bivouac. Je crois l’avoir vu (photo P1020673X) mais tout a tellement changé que j’en suis même pas sur. Beaucoup de regret dans la tête mais en même temps, très content pour les gens d’ici car j’ai fait le trajet en 2h (en doublant pas mal de véhicules) alors qu’a l’époque, on avait pris plus d’une journée.
Les paysages sont bien sur toujours aussi beaux, entre les différentes couleurs de la terre et les superbes cèdres, on en prend plein les yeux.
Par contre, j’avais oublié que j’étais dans l’Atlas, et souvent en altitude, et j’ai eu souvent froid.
Tagoudit – Tounfit : la route est complètement détruite et elle ressemble plus à une piste ou on croise les bulldozers aux travails. Mais sa reste roulant.
Tounfit n’a pas changé, strictement pareil et la ville donne peu envie de s’arrêter (photo P1020686X)
Retour vers El Ksiba : la route est assez défoncé mais comme il commençait à être tard, gaz ! Souvent quand la route côtoie un village, celle-ci redevient de la piste, et à la sortie du village, redevient une route. Mais à un village, la route reste de la piste.
Pas grave, elle doit redevenir de la route plus loin.
Ah oui, j’ai oublié de dire que mon gps marche plus. En fait, je n’arrive plus à l’alimenter, avec les vibrations, les connecteurs ont rendu l’ame. Donc je me dirige avec les panneaux, la position du soleil, et de temps en temps je m’arrete pour demander ma route. Le problème avec eux, c’est que les noms de la carte Michelin correspondent à leur nom mais que de façon phonétique et avec des différences, et que c’est toujours tout droit !
Et c’est donc comme ca que je me suis retrouvé sur une piste (photo P1020688X) qui allait plein Ouest, le soleil couchant en face de moi et qui devait d’après la carte, retombé sur ma route du matin. Ca bien été le cas, sauf que la piste à durée une bonne soixantaine de kilomètres et que découvrir une piste sur un bon rythme (j’étais pressé car il était tard) avec le soleil dans les yeux … c’est pas évident !
Bref, j’ai retrouvé la route, et de nuit (17h30 heure local), je suis rentré en croisant les voitures et les camions sur une route large de 3m avec le fameux jeu de celui qui s’écartera au dernier moment pour laisser passer l’autre. Pas la peine de vous dire, que j’ai toujours perdu, et qu’a chaque fois, j’ai du rouler sur les bas coté. Idem d’ailleurs pour doubler un véhicule …
Grosse journée mais je me suis régalé, surtout qu’au retour au gîte, Saida m’avait préparé une soupe Harira et 6 brochettes de viande de bœuf super tendre.
Dodo bien mérité à 21h
Photos de P1020639X à P1020694X